Les origines

Eglise1

La guerre de Trente viens de s’achever. L’Alsace devient française.

1645 – En ces temps anciens, Bourbach-le-Bas est un petit hameau. Les habitants relèvent de la paroisse St. Maurice de Guewenheim dont le curé Ringenbach, soucieux de reconstituer ses registres paroissiaux « détruits par fait de guerre » nous apprend que notre village est doté d’une chapelle placée sous la responsabilité de Jacob Haefele, Procureur chargé de représenter les habitants auprès de l’Abbaye de Masevaux.

 

1652– Une visite ecllésiastique dont le rapport original, transcrit par l’Abbbé Schikele, historien célèbre, nous apporte quelques lumières. Il écrit: « la chapelle de Bourbach appartient au rectorat de l’Abbaye de Masevaux. Elle est exempte de charges. L’édifice a besoin de réparations. Il y a trois autels consacrés à St. Apolinaire, à la Vierge et à St. Georges. Les trois ont leur tombeau brisé. Les offices sont célébrés à la Dédicace (le dimanche avant la Toussaint), à la fête patronale et un dimanche tout les deux mois. Il n’y a ni cloche, ni clocheton, ni registres de baptême, mariage et décès. Il faut ajouter qu’elle est l’annexe administrative de la paroisse de saint Maurice de Guewenheim. Le village compte alors trois bourgeois, douze communiant et vingt-neuf âmes.

1692 – A la demande de ses habitants, la commune devient annexe de l’église St. Georges de Sentheim qui vient d’être construite. (C’est moins loins que Guewenheim).

La dîme imposée au village rapporte alors 26 quintaux de froment, 48 d’épeautre et 30 mesures de vin .

1721 – La population est maintenant assez importante pour se constituer en paroisse autonome. Le curé Claude François Meyer de Sentheim exercera ses fonctions jusqu’a sa mort le 16 Aoput 1738.

1738 – Le curé Nicolas Feltin prend la relève.

1743 – C’est l’année de construction du presbytère.

1748 – Le curé Jacob Richard de Masevaux vient remplacer Nicolas Feltin destitué
pour ivrognerie. Il exercera ses fonctions jusqu’a sa mort le 16 Août 1780.

Les rapports entre la paroisse et l’Abbaye

L’Abbaye de Masevaux est le collateur de la paroisse. Elle peut présenter le curé de
son choix à l’Evêque. Elle perçoit la dîme sur les produits agricoles des paysans. En
contrepartie, elle est chargée de construire, reconstruire, d’entretenir le choeur et
la sacristie de l’église, mais la construction de la nef est à la charge des
paroissiens. Elle doit encore, le cas échéant, assurer la subsistance du desservant
dans la mesure où le rapport de la dîme est insufisant.

La construction de l’église

1767 – Début Mai, pour assurer le financement des travaux, la commune adresse à
l’Intendant d’ Alsace la requête W 3352 dont le texte suit:

« Les Maire, jurés, préposés, bourgeois et la communauté de Niederburbach
demandent, pour faire construire la nef de leur église paroissiale :

  1. de vendre un canton de réserve de leur forêt communale en bloc ou en détail suivant l’avantage.
  2. d’emprunter 1200 livres
  3. aux offres de supprimer (de renoncer) annuellement de leur distribution de bois de chauffage pour icelle d’être vendu (et affectée) au remboursement de la dite somme.
  4. d’être déchargés des corvées royales tant que la construction durera, commettre la régie et la direction d’icelle au nommé Michel Waldmann.

Le 9 Décembre suivant, la commune est autorisée à :
1. employer 600 livres de reliquat du juré (compte communal) de l’année dernière.
2. vendre par devant l’Inspecteur de leur forêt communale les vieux arbres de chêne
du canton 47 et de B arpents dans celui de la réserve N° 45.
3. pour le surplus, se conformer à la demande. (ADHR.C 600)

Les Travaux

En 1856, l’abbé Joseph Dantzer, dans un registre des biens de la famille Brutto- Dantzer, y note également l’histoire de la construction et de la consécration de l’église dont le texte initial a disparu.

1768 -En l’an 1768, le 13 juin, la chapelle du village est démolie. Le 8 juillet de la
mème année seront creusées les fondations à raison de 1,3 pieds de profondeur et de 4,3 pieds de largeur. Le 23 août elles sont terminées et le 26, à 9 heures du matin, seront posées les 4 pierres d’angle.

La première, située à droite de l’entrée est mise en place par le curé de Masevaux, Apollinaire Wetze!. Celle de gauche par le révérend Mattez, curé de Leimbach. Celle de l’extrémité de la nef du côté où est annoncé l’évangile sera posée par lerévérend Anton Arnold, curé de Cuewenheim et la dernière, du côté où est lu l’épître par le révérend Wilhelm Wagner, curé de Roderen.

1770 – Le 27 Août, le révérend François Octave Meuret curé du chapitre de St. Amarin bénit la nouvelle église et le cimetière.

1771 – le 15 février sont installées les stations de la passion du Christ par le révèrend Stemmelin, religieux de l’ordre de St. Bruno, sous la direction du curé Richard.

1772– le 5 octobre, elle est consacrée sous le vocable de St. Apollinaire par Monseigneur Jean Baptiste Joseph Gobel, évêque de Lucelle, suffragant de l’évêque
de Bâle.

Pendant les travaux, les offices divins sont célébrés au presbytère

Le temps passe, les siècles s’enchaînent, notre église va connaître au cours des ans, de nombreuses vicissitudes. Elle nous parvient cependant intacte et belle grâce à la foi des générations successives.